Le 13 mai 2016 dernier une personne sans domicile fixe de 18 ans, qui s'était introduite dans une maison de Figeac pour y voler du riz et des pâtes "par nécessité", a été condamnée à 2 mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Cahors*.
Ce 19 décembre 2016, Madame Christine Lagarde vient d'être jugée coupable par la Cour de Justice de la République tout en étant dispensée de peine.
Quelle honte pour notre "démocratie" ! Qu'est-ce donc sinon un tribunal d'exception qui vient d'appliquer une décision incompréhensible et injuste au vu de la gravité des faits reprochés !
Faut-il rappeler ici les propos de la présidente de la CJR** : "La décision de la ministre de ne pas exercer un recours en annulation dont les chances de succès n'étaient pas négligeables a rendu, in fine, inéluctable l'appropriation frauduleuse par les époux Tapie de la somme de 45 millions d’euros, ce qui constituait l'aboutissement d'un processus délictuel engagé de longue date."
Ainsi donc, Madame Lagarde est coupable, mais dispensée de peine. Est-ce à dire qu'être ministre dispense de toute responsabilité devant la loi ?
Voilà maintenant que les puissant-es seraient dispensé-es de la justice ordinaire, et surtout de ses sanctions ! Ce jugement est insupportable et génère colère et ressentiment. Il est dangereux pour la paix sociale dans notre pays.
Or, Benjamin Berell Ferencz, qui fut procureur au Tribunal de Nuremberg, considérait qu'"il ne peut y avoir de paix sans justice, ni de justice sans loi, ni de loi digne de ce nom sans un tribunal chargé de décider ce qui est juste et légal dans des circonstances données".
Il ne peut y avoir de paix sans justice.
La décision prise par la CJR** révèle à quel point notre système démocratique, sous sa forme actuelle, est malade. Elle met également en lumière la fracture qui existe entre le monde politique et les citoyen-nes ordinaires qui ne supportent plus de telles entorses aux principes fondateurs que sont : "Liberté, égalité, fraternité."
En effet, n'est-ce pas une terrible illustration de ce qu'écrivait Jean de la Fontaine dans "Les animaux malades de la peste" :
" Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir " ?
C'est pourquoi, monsieur le Président de la République, Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale et Monsieur le Président du Sénat, par cette pétition, nous exigeons que le droit s'applique à Madame Christine Lagarde comme il s'applique à n'importe lequel des citoyens ordinaires de ce pays. L'ancienne Ministre de l'Économie doit répondre de ses actes devant un tribunal correctionnel ordinaire et en assumer les conséquences.
Sans quoi, l'avertissement du procureur Ferencz pourrait bien se traduire dans notre société par de funestes conséquences électorales dans les mois qui viennent…
* Jugement d’une sévérité peu commune et incompréhensible !
** Cour de Justice de la République
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